Pourquoi ce terme « arts » ménagers pour des activités qui paraissent si éloignées des considérations artistiques? Comment définir les ‘arts ménagers’? Ces questions me sont venues alors que j’étais en pleine séance artistiquement ménagère.
J’y réponds dans les grandes lignes.
Arts ménagers, un art ?
Le terme « art » est retenu car il s’agit d’une quête du Beau. En effet, le sale étant répugnant, le propre devient beau.
C’est la force de cet art éphémère.
Tel un supplice sans fin, il évoque un perpétuel recommencement.
Les artistes professionnalisés, parfois curieusement appelés ‘femmes de ménage’, n’en ont que plus de talent. Ils interviennent sur commande.
L’origine des arts ménagers
Cet art populaire est né avec la société moderne.
Les techniques sont variées : on pourra préférer l’intervention chimique ou privilégier l’effort physique.
Les outils sont ceux de l’artiste peintre classique : brosses, éponge. On pourra également détourner la brosse à dent ou le couteau pour les détails qui méritent un traitement particulier.
Un courant à conquérir
Les artistes restent dans l’anonymat. Le courant attend son Maître pour se faire un nom et une renommée méritée.
La cotation de cet art méconnu est au plus bas. Il est encore temps d’investir dans le domaine.
Pressez-vous tant que cet art est encore abordable.
Spécialisez-vous pour devenir précurseur du mouvement.
Mobilisez-vous pour le partager, intellectualiser-le pour lui rendre l’hommage qu’il mérite.
En conclusion, j’insisterai sur le contraste entre l’engouement général pour la pratique de cet art et le mépris accordé par le marché.
Peut-être vaut-il mieux privilégier l’art de se ménager… ou mieux encore, car ils sont incontournables : partager les arts ménagers (ce qui en expliquerait le pluriel).