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Accepter les erreurs : pourquoi c’est essentiel dans l’art

accepter les erreurs se laisser envahir par l'émotion

Si tu regardes mes silhouettes, elles ne respectent pas toujours les proportions qu’on peut observer ou telles qu’on peut les apprendre quand on commence à dessiner : la règle des 8 têtes par exemple. Et peu m’importe. Ces inexactitudes ne me gênent pas. J’ai appris à accepter les erreurs qu’elles concernent mes dessins, ou pas.

Se laisser envahir par l’émotion

En réalité, dans mon art, l’exactitude des proportions ou des couleurs n’est pas ce que je recherche. Mais alors que ce que je dessine ?femme danseuse se mêlant à l'encre bleue effet artistique incroyable oeuvre d'art Elize pigmentropie
Effectivement, le point de départ de mes esquisses sont des personnes réelles. Puis, assez vite, je me détache de ce modèle (dans tous les sens du terme).
A mes yeux, une esquisse réussie est celle qui transmets une émotion : il s’agit suivant les cas d’harmonie, d’évanescence, d’énergie, d’amour.

Le plus difficile reste donc de transmettre de l’émotion.
Mais aussi de l’accepter. D’ailleurs, à ce sujet, je te recommande la lecture de cet article sur la valorisation de ses émotions.

Il arrive qu’il y ait un écart entre l’émotion dont j’imprègne mes œuvres et celui qui les reçoit. Nous avons tous notre vécu.

Alors cher ami, quand tu observes mes esquisses, ne cherche pas l’erreur sur la taille de la jambe, le placement du pied, ou les plis du T-shirt.
Non, laisse-toi plutôt aller à ce que cette image provoque dans ton cœur.
Et les imprécisions anatomiques devraient s’évanouir.
Si ce n’est pas le cas, si ces inexactitudes prennent le pas sur l’appréciation de tout le reste, alors passe ton chemin et trouve l’art qui te convient.

Accepter les erreurs

Je suis la première à remarquer les anomalies anatomiques.

esquisse d'une femme en short tenant une parapluie dessin d'art encre bleue et crayon par Elize
Quand je les constate lors du process de création, je rétabli au mieux les proportions. Il reste souvent une trace de ces corrections dans les esquisses, plus ou moins marquée.
Et après, j’accepte.
J’accepte l’imperfection.
J’accepte de montrer des œuvres et des esquisses imparfaites.
J’accepte donc d’être imparfaite. Et de le montrer.
La perfection n’est qu’une quête, mais elle n’existe pas. Autant lâcher prise et accepter.

Connais-tu la pratique du wabi sabi ? Finalement, ce que je raconte pourrait s’en rapprocher.

Et toi, comment appréhendes-tu les imperfections ?

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Faut-il lire les cartels dans les expositions ?

cartel d'oeuvre d'art

Quand je découvre une exposition, je me demande souvent si je dois prendre le temps ou pas de lire le cartel de chaque œuvre.

Le dilemme est le suivant :

  • D’un côté, j’ai parfois l’impression de passer à côté d’une information essentielle si je ne les lis pas.
  • De l’autre côté, je trouve que je passe trop de temps à les lire, au détriment du temps passé à observer l’œuvre en elle-même.

Qu’est-ce qu’un cartel ?

On ne parle pas ici d’un cartel de la drogue, mais un “encart” situé à proximité d’une œuvre qui permet de nous renseigner dessus.

On y lit généralement :

Mais on peut aussi y trouver :

  • La dimension
  • La date d’acquisition
  • Un bref descriptif

Tu trouveras des conseils pratiques sur la création d’un cartel pour ton exposition sur le site d’Amylee.

Le cartel se modernise et peut même être enrichi numériquement, comme ici par exemple :

cartel numérique
Cartel numérique au Louvre

Pourquoi lire un cartel : En connaître plus sur l’œuvre

1 – Approfondir les recherches ultérieurement

Savoir qui a réalisé une œuvre et quel est son nom permet de faire des recherches ultérieures. On peut retenir un nom et approfondir le sujet tranquillement depuis chez soi.

2 – Nommer les œuvres

Tu t’es déjà trouvé à décrire une œuvre pour expliquer de quoi tu parlais, alors qu’en mémorisant le cartel, tu aurais trouvé une manière plus facile de parler et retrouver l’œuvre.

3 – Aider sa mémoire

Effectivement, il n’est pas simple de retenir le nom de l’artiste, mais en lisant plusieurs fois le même nom, cela permet de le mémoriser.

Personnellement, je ne lis que les cartels des œuvres que pour répondre à une question que je me pose. Le plus souvent : Qui a créé cette œuvre ? Quand ? Comment ? Et je ne me pose ces questions que si l’œuvre me touche, d’une manière ou d’une autre.

Pourquoi ne pas lire le cartel

Si tu lis tous les cartels d’une exposition, tu vas passer un temps fou, à lire des informations que tu ne retiendras pas. Et tu passeras à côté des œuvres en elles-mêmes.

J’ai déjà observé des visiteurs qui cherchent des noms connus, mais ne se laisse pas émerveiller par les œuvres. Or, le cartel est un accessoire, mais pas la priorité.

En fin d’exposition, je suis moins réceptive (disons tout simplement épuisée). Et donc, je passe moins de temps à contempler les œuvres, et encore moins de temps à lire les cartels.

cartel dessin encadré saut femme Elize oeuvre originale aquarelle

Tu organises une exposition ? Comment présenter tes oeuvres ?

Tu peux opter pour un catalogue d’exposition. Je dis “catalogue” car c’est le nom d’usage, mais cela peut prendre la forme d’une feuille (ou plusieurs) sur lequel on regroupe un visuel de l’œuvre et les caractéristiques qu’on aurait retrouvé sur les cartels.

Le public pourra ainsi garder une trace de son passage, se rafraichir la mémoire sur ce qu’il a vu.

Niveau organisation, l’un ou l’autre demande du travail et de l’organisation en amont.

Mettre en place les cartels n’est pas simple. Ils doivent être bien positionnés, de manière harmonieuse et homogène.

Un document à part nécessite de réaliser un support visuel pour qu’il est un bel impact après l’exposition. Il faudra également s’assurer que les feuilles sont disponibles et visibles, sinon, les visiteurs manqueront d’information.

Tu peux aussi cumuler. Mais le temps manque parfois, et ces “détails” sont parfois oubliés, ou sous-estimés.

Pour approfondir le sujet

Le Louvre propose une conférence sur ce thème. Et pour l’anecdote, cartelfr est le nom choisi pour leur moteur de recherche.

Le quotidien de l’art évoque le “paradoxe du cartel”. Dans cet article, on peut lire que

Un visiteur s’attarde en moyenne entre 13 et 30 secondes devant une œuvre et pas moins de 11 secondes devant son cartel