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La fabrique d’une œuvre

Le contact avec d’autres artistes sur Internet fait évoluer ce blog et/ou ma manière de peindre. Les bonnes idées sont faites pour être partagées. J’applique maintenant certaines qui me plaisent chez les autres.

En particulier, sur la série de la plage, j’ai présenté les processus de création des tableaux. Les retours sur le partage de la ‘fabrication’ d’une œuvre sont très positifs et encourageants. Cela m’aide également à garder en mémoire les difficultés que je peux rencontrer, les hésitations. En résumé, ce n’est que du positif de partager cela sur pigmentropie.

Auparavant, je prenais parfois des photos de mes œuvres non achevées. En 2015, j’ai essayé d’en prendre de manière plus systématique.

D’autres artistes partagent aussi le processus de création de l’œuvre. Je reprends ici celles qui m’ont le plus apporté dans ce domaine.

Gwenn Seemel et le partage du processus de création

Gwenn Seemel transmet tellement au travers de son blog et de ses vidéos que les sujets que je me réapproprie sont nombreux. Elle explique, dans la vidéo ci-dessous, parfaitement l’intérêt de partager le processus de création pour promouvoir son art, pour montrer qu’on réalise un travail approfondi. (cliquer ici pour voir l’article complet sur son blog)

gwenn seemel processus créationCi-contre nous voyons un exemple de processus de création partagé sur son blog. C’est très instructif et il y a un aspect fascinant de voir se détailler le tableau. Pour avoir vu plusieurs processus de Gwenn, j’observe une manière de travailler qui est souvent la même : elle pose la composition du tableau et apporte les couleurs sur l’ensemble sans trop détailler. Puis, elle travaille en parallèle le sujet principal du tableau et le fond. Mais le sujet principal se précise plus rapidement et change moins radicalement que le fond, qui passe d’une couleur à l’autre et dont les motifs apparaissent et disparaissent, jusqu’à trouver ce qui lui convient.

La composition est posée dès le départ, les couleurs évoluent pour s’harmoniser. L’ensemble des couches se trouve sur le tableau final car elle ne recouvre pas l’ensemble à chaque fois, et le tableau s’enrichit pour produire une multitude de détails.

Marina Le Floch montre sa palette et son environnement de travail

Egalement sous l’influence de Gwenn Seemel, Marina Le Floch publie des photos de son processus de création sur son blog. Mais elle s’est appropriée le concept et y a apporté sa touche personnelle.

Son processus nous montre une manière de travailler complètement différente. Le travail du dessin au crayon à papier est très approfondi et détaillé. Puis Marina pose les couleurs, en laissant des zones du tableau blanches (ou dessinées plus exactement). Elle pose les couleurs petit à petit. Elle ajoute progressivement les détails, modifie parfois les couleurs en les renforçant, mais il n’y a pas de changement du tout au tout.

Ce que je trouve intéressant, c’est de voir sur les photos qu’elle partage un bout de palette, les tubes de peinture, un pinceau, un pot tout sale, un ordinateur. Ca ressemble à la vraie vie et ça en dit beaucoup sur la façon de travailler.

Suite à cela, j’ai pris mes palettes en photo pour vous les montrer et me souvenir des couleurs qui servent à nuancer les autres. Par exemple, quand j’ai travaillé sur le râteau, j’ai utilisé trois couleurs principales : le rouge, le cuivre et un brun-rouge, pour donner du relief au tableau. Alors que de prime abord, il serait difficile d’identifier le rouge sur l’œuvre.

 

A chacune sa technique

Chacune a développé sa manière d’aboutir à un résultat qui lui convient.

De Gwenn Seemel, je retiens la possibilité de changer d’avis, encore, encore et encore. On pense, à tort, que les artistes ont déjà une idée exacte du tableau avant de le réaliser. Mais en réalité, l’idée de l’œuvre se précise au cours du processus de création. En travaillant sur le tableau, on le fait évoluer.

J’apprécie l’honnêteté de Marina Le Floch sur l’environnement de son travail, parce que je m’y retrouve. Il m’arrive de peindre à plat, ou sur chevalet. Je n’ai pas d’espace réservé pour peindre chez moi, donc je m’installe sur la table où la famille déjeune. Les tubes de peinture que j’utilise traînent autour du tableau. Voir sa palette aide à comprendre le passage de la couleur sortant du tube, à la couleur formant une partie du tableau.

En partageant leur processus de création, les artistes aident les autres artistes. Et j’encourage chacun à participer à cette émulation positive. C’est pourquoi je participe à ce mouvement.

Et puis, cela est aussi intéressant pour ceux qui ne peignent pas, qui peuvent ainsi avoir la sensation de percer un secret, voire de participer à la création de l’œuvre.


A propos de Gwenn Seemel :

A propos de Marina Le Floch :

Pour voir le processus complet du tableau du râteau, c’est ici.

2 réflexions au sujet de « La fabrique d’une œuvre »

  1. “un pot tout sale”, ça m’a fait sourire car en fait il s’agit de mon pot d’eau pour les pinceaux que j’ai depuis des années, et que je garde un peu de façon superstitieuse (je ne sais pas pourquoi, moi qui ne suis pas attachée aux objets, mais j’aime bien sa patine!). Comme toi, j’aime beaucoup voir le processus des autres peintres, je trouve que cela permet d’apprendre beaucoup, autant sur l’artiste, sur l’œuvre que sur sa technique et sur la Technique en générale.
    En tout cas merci pour les liens!

    1. Merci Marina pour ces précisions pour ce pot d’eau fétiche. Et continue de nous faire partager tes processus.

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