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Comment identifier ses erreurs pour s’améliorer

identifier ses erreurs pour s'améliorer

Souvent, on parle de “droit à l’erreur” et je partage complètement cet adage. Néanmoins, le droit à l’erreur doit permettre d’avancer et pour cela, il faut avant tout savoir identifier ses erreurs.

Ce texte s’applique dans tous les domaines : dans le milieu professionnel, dans la famille, ou dans la création.

Je vais orienter mes propos et les illustrer avec mon expérience dans l’art. En effet, le côté visuel rend facilement compréhensible les idées.

Dans mes esquisses, je n’utilise pas de gomme. Chaque erreur est visible, mais pour autant, elle n’est pas vue.

Se lancer

Je commence par appliquer la couleur à l’encre ou la peinture.

L’idée à ce niveau consiste à définir les grandes masses. Il ne faut pas rentrer dans les détails.

D’emblée, je sais que mes erreurs seront visibles, je les assume.

erreur encre pigmentropie

Et en même temps, j’applique les principes suivants :

  • ne pas rentrer dans les détails à ce stade. Il faut rester le principe d’une ébauche. Dans le cas des oeuvres sur papier, cette règle peut être tenue facilement en choisissant un pinceau épais.
  • “erreur visible” ne signifie pas “erreur mise en avant”. J’utilise de l’encre assez diluée. Il en résulte, dans le résultat final, l’impression que j’ai peint une ombre. Les erreurs ne doivent pas prendre le dessus sur le résultat final.

Implanter une armature

Ensuite, je travaille l’esquisse plus en détail, mais au crayon de couleur aquarellable.

Ici, les choix s’opèrent. Les lignes principales se positionnent.

Mais elles peuvent encore être erronées.

Généralement, ces traits ne sont pas perçus dans le résultat final. Pourtant, ils constituent l’armature du dessin.

Ces bases sont essentielles pour la suite, mais elles ne sont pas le plus visibles.

Des décisions définitives

Au fil du temps, les décision deviennent définitives.

Le travail au feutre commence. Souvent je le réalise en deux temps : un feutre clair qui pourra encore être rectifié, puis un feutre foncé, et même plus épais.

Les erreurs sont moins nombreuses, mais elles deviennent irrémédiables.

Par exemple, sur l’esquisse en exemple, j’ai voulu faire ma maligne en ajoutant le texte “I love you” en abrégé en anglais, sauf que j’ai confondu le “u” qui se pronconce “you” en anglais et le début du mot “you”. Mon inscription est donc fausse. Pourtant les gens ne le remarquent pas immédiatement (ouf).

Au cours de ce processus, j’accepte mes erreurs. Je les identifie pour améliorer l’esquisse au fur et à mesure.

Je continue à voir des proportions non respectées.

Mais ceux qui regardent mes esquisses ne voient pas du tout les erreurs initiales, alors qu’elles ne sont pas cachées.

Identifier ses erreurs et les rectifier

On dévalorise trop souvent les erreurs commises. En réalité, l’important est de les identifier, de les accepter et de les dépasser.

Quand je vois mes dessins, j’analyse toutes les erreurs commises, mais je dépasse cette analyse pour les apprécier, malgré leurs défauts. Je n’y parviens pas toujours : dans ce cas, je ne partage ces dessins.

Les erreurs doivent nous aider pour la suite, elles nous apprennent quelque chose, selon le célèbre adage de Nelson Mandela :

Je ne perds jamais : soit je gagne, soit j’apprends

De manière globale, l’échec et, à moindre niveau, les erreurs constituent un mécanisme d’apprentissage essentiel. Alors pourquoi les cacher ?

Je recommande vivement la lecture de ce livre “Les vertus de l’échec” de Charles Pépin :

(lien sponsorisé)

Les illustrations sont peut-être encore disponibles sur ma boutique. Venez voir les défaut de mes esquisses.

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Accepter les erreurs : pourquoi c’est essentiel dans l’art

accepter les erreurs se laisser envahir par l'émotion

Si tu regardes mes silhouettes, elles ne respectent pas toujours les proportions qu’on peut observer ou telles qu’on peut les apprendre quand on commence à dessiner : la règle des 8 têtes par exemple. Et peu m’importe. Ces inexactitudes ne me gênent pas. J’ai appris à accepter les erreurs qu’elles concernent mes dessins, ou pas.

Se laisser envahir par l’émotion

En réalité, dans mon art, l’exactitude des proportions ou des couleurs n’est pas ce que je recherche. Mais alors que ce que je dessine ?femme danseuse se mêlant à l'encre bleue effet artistique incroyable oeuvre d'art Elize pigmentropie
Effectivement, le point de départ de mes esquisses sont des personnes réelles. Puis, assez vite, je me détache de ce modèle (dans tous les sens du terme).
A mes yeux, une esquisse réussie est celle qui transmets une émotion : il s’agit suivant les cas d’harmonie, d’évanescence, d’énergie, d’amour.

Le plus difficile reste donc de transmettre de l’émotion.
Mais aussi de l’accepter. D’ailleurs, à ce sujet, je te recommande la lecture de cet article sur la valorisation de ses émotions.

Il arrive qu’il y ait un écart entre l’émotion dont j’imprègne mes œuvres et celui qui les reçoit. Nous avons tous notre vécu.

Alors cher ami, quand tu observes mes esquisses, ne cherche pas l’erreur sur la taille de la jambe, le placement du pied, ou les plis du T-shirt.
Non, laisse-toi plutôt aller à ce que cette image provoque dans ton cœur.
Et les imprécisions anatomiques devraient s’évanouir.
Si ce n’est pas le cas, si ces inexactitudes prennent le pas sur l’appréciation de tout le reste, alors passe ton chemin et trouve l’art qui te convient.

Accepter les erreurs

Je suis la première à remarquer les anomalies anatomiques.

esquisse d'une femme en short tenant une parapluie dessin d'art encre bleue et crayon par Elize
Quand je les constate lors du process de création, je rétabli au mieux les proportions. Il reste souvent une trace de ces corrections dans les esquisses, plus ou moins marquée.
Et après, j’accepte.
J’accepte l’imperfection.
J’accepte de montrer des œuvres et des esquisses imparfaites.
J’accepte donc d’être imparfaite. Et de le montrer.
La perfection n’est qu’une quête, mais elle n’existe pas. Autant lâcher prise et accepter.

Connais-tu la pratique du wabi sabi ? Finalement, ce que je raconte pourrait s’en rapprocher.

Et toi, comment appréhendes-tu les imperfections ?

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Pourquoi j’encourage le foot féminin : Allez les bleues ! 10 dessins à découvrir

Allez les bleues ! J’encourage les joueuses françaises de foot pour la coupe du monde féminine.

Si tu me connais un peu, tu peux trouver cela étrange. Je dois bien avouer que je regarderai au plus la finale si l’équipe française y arrive.

Il n’est pas question pour moi de me “convertir au foot” soudainement. Je le vis à ma façon, c’est-à-dire en le dessinant.

Je profite de la notoriété de cet événement pour militer pour l’égalité femmes-hommes.

Ma technique ? Je dessine des joueuses en pleine action.

Je te montre ici ces esquisses et je t’explique pourquoi je fais ce choix.

Varier les sujets

Mes dessins montrent la technicité des gestes des joueuses.

Allez les bleues (frappe sur fond tricolore) – encre et stylo sur papier – ELiZE

Souvent, je dessine des corps de femmes danseuses dont les corps expriment la sensualité et la grâce. Elles ont également une maîtrise technique impressionnante, mais soit leur féminité est également mise en avant soit leur corps est émacié par leur pratique intensive.

Allez les bleues (course) – encre et stylo sur papier – ELiZE

Avec mes joueuses de foot, l’attention est captée par leur geste et leur concentration.

Allez les bleues (jonglage) – encre et stylo sur papier – ELiZE

Cet exercice me change. Pour cette série, je me suis imposée les contraintes suivantes :

  • Le sujet : des joueuses de foot en action
  • Les couleurs : le bleu-blanc-rouge est de circonstance. Ainsi, outre les personnages, j’ai développé dans certains cas, le fond tricolore qui donne une autre atmosphère.
Encourager les bleues (frappe sur fond tricolore) – encre et stylo sur papier – ELiZE

Franchement, je suis contente du résultat (je n’ai jamais dit que j’étais modeste).

Profiter de l’actualité

L’actualité est un phénomène ponctuel, mais il permet de mobiliser. Les hashtags pleuvent, petite goutte d’eau dans ce raz de marée, j’apporte ma contribution à l’engouement.

Allez les bleues (course – chaussettes rouges) – encre et stylo sur papier – ELiZE

Le magazine Causette, avec son dossier complet, m’a donné cette idée. Les quelques essais publiés sur les réseaux et les retours positifs m’ont persuadé de continuer.

Joueuse de foot (contrôle du plat du pied) – encre et stylo sur papier – ELiZE

Je ne gagnerai pas la notoriété internationale avec mes dessins,  mais ils me permettent de toucher des personnes différentes.

Coupe du monde de foot (course et drapeau tricolore) – encre et stylo sur papier – ELiZE

Allez les bleues !

J’ai même réalisé des modèles au format “carte postale”.

Allez les bleues (frappe et drapeau tricolore) – encre et stylo sur papier – carte postale – ELiZE
Allez les bleues (course et drapeau tricolore) – encre et stylo sur papier – carte postale – ELiZE

Toutes ces esquisses sont en vente.

Allez les bleues (course et drapeau tricolore) – encre et stylo sur papier – carte postale – ELiZE

Prends contact avec moi si tu es intéressé(e).

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Mener la danse pour le féminisme

danse danseuse dessin Elize pigmentropie

Plus jeune, je n’avais pas de culture féministe ni aucune théorie sur le sujet. Pourtant, je réalise aujourd’hui que je l’étais déjà à plus d’un titre.

Et puis, récemment, j’ai entendu une témoignage d’une vieille dame qui s’ennuyait aux soirées dansantes car elle n’était pas invitée à danser par les hommes. Ceux qui narraient l’anecdote l’encourageaient à oser aller inviter elle-même un danseur, plutôt que de rester dans l’attente.

En entendant ces conseils, j’ai tout de suite réalisé que son problème ne serait pas résolu ainsi.

Compte tenu de la démographie, les danseurs étaient moins nombreux que les danseuses.

Apprendre à mener la danse quand tu es une femme

La solution, je l’avais.

En effet, en école d’ingénieur, j’ai appris à danser le rock. Mais comme la vieille dame, je me suis vite rendue compte que les cavaliers n’étaient pas au rendez-vous. Je n’avais pas envie d’attendre.

Alors, la deuxième année, plutôt que de prendre des cours de perfectionnement, je suis retournée au niveau débutant et…

… j’ai appris à mener la danse

Ainsi, je peux danser en tant que cavalier et ainsi inviter d’autres cavalières à danser avec moi si je le souhaite.

Je suis moins danseur que danseuse. Mais je m’amuse autant dans les deux cas.

Mais ce n’est pas tout :

Finalement, je me rend compte qu’au travers différentes “petites” actions de ce type, j’ai été féministe. C’est rassurant de constater que mes valeurs étaient déjà présentes quand j’avais 20 ans.

Voici quelques anecdotes personnelles qui montrent mon engagement féministe.

J’ai longtemps dit que je ne voulais pas d’enfant. Et je le pensais sincèrement. Très certainement, je ne me reconnaissais pas dans l’identité “mère”. Le côté positif, maintenant que je le suis, et comme je ne me suis pas projetée, je n’ai pas d’attentes fortes. J’accepte les choses telles qu’elles viennent.

J’ai fait des études scientifiques, classe prépa et école d’ingénieur.

Je partage les notes au restaurant avec des prétendants ou amoureux. Cela est systématique, sauf quand la personne m’a expressément mentionné qu’elle m’invitait au préalable. Et il arrive que ce soit moi qui solde la totalité de l’addition.

Je ne lave pas le linge de mon conjoint ni ne repasse ses chemises. Cette vérité est moins vraie depuis la venue des enfants. On est maintenant dans un partage des lessives.

Et toi quels sont tes actions féministes, passées ou actuelles ?

Chacun peut mener la danse pour le féminisme et inventer une façon d’œuvrer pour l’égalité Femmes-Hommes.

Voici quelques articles sur le sujet :

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Découvre qui je suis

elize dessin esquisse danse bouger

Tu me connais ici comme Elize, artiste.

Pourtant, je suis également :

  • Elise Villeneuve, consultante fonctionnelle à HOROQUARTZ. Tu peux même trouver ma trombine et mon CV complet sur LinkedIn.
  • Elise Villeneuve, commissaire enquêtrice auprès du tribunal administratif de Bordeaux
  • Maman de 2 filles Aurore et Manon
  • Et encore plein d’autres choses

Quand on se fait une idée d’une personne, il est parfois difficile de s’en détacher. Pourtant, je parviens parfois à glisser que j’ai une autre facette que celle qu’on me connait (d’un aspect ou de l’autre).

C’est souvent la surprise car nous avons l’habitude de penser que les artistes ne sont pas rationnels ou bien encore qu’un ingénieur n’est pas sensible.

Mais artiste et ingénieur ne sont pas antinomiques. Et je ne suis pas la seule d’ailleurs. Si tu connais les tribulations de Marie, dont je conseille au passage de t’inscrire à la newsletter, elle est aussi ingénieure et peint à l’aquarelle. Continuer la lecture de Découvre qui je suis

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Elize : pourquoi et comment choisir un nom d’artiste

Elize signature

Comment suis-je devenue ELiZE ? Pourquoi avoir choisi cette signature ?

Quand on est artiste, la question se pose, à un moment, de se choisir un nom, une signature.

Voici quelques pistes pour faire son choix. Dans mon cas, j’ai balayé trois options :

  • Mon nom complet
  • Mon prénom
  • Un pseudo

Il n’y a pas de règles en la matière. L’important est de se sentir à l’aise avec la façon dont les gens vont te nommer, t’interpeller.

elize signature essai tag papier

 

Ce choix a un impact direct sur les productions artistiques puisque c’est généralement cette dénomination qui apparaît comme signature au bas des œuvres.

Ton nom complet

Le plus souvent, quand on nomme les artistes, c’est par leur nom “complet”, c’est à dire prénom et nom de famille.

Ce choix montre de l’honnêteté et de la transparence.

manon prénom tag écriture enfant

Cela marche bien si le nom n’est pas trop commun : il va donc pouvoir être unique.

A contrario (et c’est mon cas), avec un nom trop commun, il n’est pas facile de marquer les esprits.

Par exemple, si tu t’appelles Sophie Durand, il sera possible de te confondre avec Sophie Dupond.

Cette option sera également à éviter si le nom est trop compliqué.

aurore prénom tag essai enfant

Sachant qu’avec une reconnaissance internationale, ton nom devient compliqué à retenir pour les étrangers. En effet, à titre personnel, j’ai mille peines à me souvenir du nom de Yayoi Kusama.

Juste un prénom

Un prénom peut devenir un pseudo à part entière.

Dans mon cas, j’ai opté pour une modification mineure, ne changeant pas l’énoncé oral. Le “S” s’est transformé en “Z”; “Elise” en “Elize”.

elize signature cadre prénom écriture

J’ai rencontré sur Bordeaux un artiste qui se nomme “Yve” (je te laisse réfléchir à son prénom réel).

Ou encore, Amylee, si on la lit à l’anglaise, se rapproche de son vrai prénom Emilie. D’ailleurs, pour en savoir plus à ce sujet, elle explique elle-même ce choix dans cet article.

Le prénom seul assure une proximité immédiate avec les interlocuteurs. Peu de chance qu’on m’appelle “Madame Elize”, et c’est parfait ainsi.

tag écrire manon

Je prône une accessibilité de l’art par tous. Choisir de m’identifier avec mon prénom confirme cet engagement. Pas de chichi entre nous.

Un pseudo, un vrai

Les pseudos sont la norme pour les street artistes. Kachink, Lor-K ou Miss Tic ont opté pour un pseudo.

Ils racontent certainement une histoire et font partie de leur identité. Ils évoquent également un mystère, une forme d’anonymat (à noter qu’avec un seul prénom, on retrouve aussi la notion d’anonymat).

baton75 tag graffiti cap ferret

J’avoue que c’est peut-être le manque d’imagination qui m’a fait renoncer.

Il n’est pas aisé de s’identifier à un pseudo sorti de nulle part. La construction du pseudo me parait un processus compliqué, très personnel.

nopix tag cap ferret signature graffiti

Alors, raconte, comment as-tu choisi ton nom d’artiste ?

Nota : L’article est illustré :

  • avec les réalisations issues d’une séance “Tag” menée avec mes filles. Nous nous sommes amusées à décliner notre prénom (et le mot tag) suivant des règles typographiques variées.
  • avec des photos de tags rencontrés au Cap Ferret

graffiti school livre écrire tag

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Quand les tubes arrivent au bout du rouleau

tubes de peinture test sur les contenants liquitex sennelier golden

Et si on parlait des tubes de peinture sans parler de leur contenu ?

Parfois le contenant nous simplifie ou nous enquiquine sérieusement la vie.

Les services marketing travaillent largement sur le sujet, voyons ce qu’il en est vraiment en réalité. Citons par exemple la gamme Abstract de Sennelier, qui a développé un format original.

Je propose donc un petit tour d’horizon des tubes de peintures de mon atelier sur un aspect purement ‘contenant’. Je ne parlerai donc que des peintures que j’ai personnellement testées.

Abstract de Sennelier

Commençons par ceux qui appuient leur argumentation commerciale sur leur contenant : Abstract de Sennelier.

Ils mettent en avant “un sachet haute résistance ultra transparent, anti-gaspillage“.

abstract sennelier tube de peinture blanche

Personnellement, cela m’évoque les compotes-gourdes. Le format du sachet rectangulaire et l’embout sont similaires. Alors comme pour la Pom’Pote, on peut rouler en fin de tube pour récupérer ce qu’il reste.

Malheureusement, l’intérieur du bouchon a tendance a s’encrasser de peinture. Et donc, le côté anti-gaspillage n’est pas tout à fait au rendez-vous.

Les tubes Sennelier, Lascaux et Golden

J’ai regroupé ces deux tubes car ils sont équivalent à mes yeux. Ils font penser à un tube de dentifrice ou de pommade.

tube de peinture acrylique golden lascaux sennelier

Le tube de Lascaux est plus rigide et j’ai parfois peur qu’il ne se perce. Mais n’est pas arrivé jusqu’à présent. Je galère souvent pour l’ouvrir : le tube se vrille, mais le bouchon, lui, ne tourne pas. Cela m’énerve, et pourtant j’adore la texture et la force de cette peinture.

Celui de Sennelier, sous son aspect métallique, est cependant très malléable et résistant.

Le tube de Golden est un intermédiaire entre ces deux-là.

Les deux peuvent s’enrouler par le bout pour progressivement être vidés.

Leur principal point faible est l’encrassement intérieur du bouchon avec la peinture sèche (surtout pour Sennelier). Au bout d’un moment, on ne voit presque plus le pas de vis. C’est franchement ce type de détail qui m’exaspère.

Les tubes Louvre de Lefranc Bourgeois et Basics de Liquitex

tube de peintures bleu liquitex basics lefranc bourgeois

Les tubes Louvre de Lefranc & Bourgeois et Bascis de Liquitex sont conçus sur le même principe : un grand tube transparent, un embout qui s’ouvre par un “clapet”. Pour ma part, j’ouvre le tube en le dévissant. Avec le clapet, il se forme des ronds de peintures sèches dans le bouchon. Ce problème ne se rencontre pas quand on dévisse l’ensemble du bouchon.

Nota : ce sont les seuls tubes présentés dans cet articles à être transparents. En effet, il s’agit de peinture acrylique dite d’étude. Les peintures fines sont conservées dans des tubes opaques pour les protéger de la lumière.

Les tubes Fine de Lefranc & Bourgeois et Heavy Body de Liquitex

 

tube de peinture acrylique liquitex lefranc bourgeois

Ces deux tubes de peinture sont équivalents. L’ouverture de Liquitex est plus large, le bouchon a un diamètre plus grand et je trouve qu’il est plus facile à ouvrir.

Les tubes sont opaques, dans un plastique résistant et souple.

Est-ce que toi aussi tu maudis parfois les concepteurs de tubes de peinture ?


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Mes pinceaux ne sont pas vegan

pinceau vegan pigmentropie

Soyons clairs : je ne suis pas vegan !

Cela ne m’empêche pas de me poser des questions sur l’origine des produits que je consomme.

Petit exercice concret autour de mes pinceaux.

Ai-je des pinceaux vegan ou bien sont-ils d’origine animale ? 

J’ai regroupé mes pinceaux et je les ai triés suivant le critère ‘origine animale’ ou non.

Les animaux cachés derrière mes pinceaux

Commençons par la définition de Wikipedia : “Le véganisme est un mode de vie consistant à ne consommer aucun produit issu des animaux ou de leur exploitation.” Il ne s’agit pas de se limiter à l’alimentation, mais bien de penser à tout type de consommation.
Or, les pinceaux proposés dans les fournitures des beaux-arts sont parfois issus de poils d’animaux.

Pour minimiser la prise de conscience, les gammes de pinceaux sont souvent décomposées en ‘poils synthétiques‘ et ‘poils naturels‘.

Petit-gris = écureuil

Le poil de pinceaux dit petit-gris est un poil d’écureuils nordiques. Le poil est prélevé sur la queue des animaux.

Ecureuil Petit-gris

Martre

La martre est sélectionnée pour une espèce précise : Kolinsky.

martre des pins animal pinceau fourrure
Martre

Les alternatives existent

Il existe des alternatives de très bonne qualité aux poils naturels. Et généralement, ils sont moins onéreux.

Pour autant, les sociétés commercialisent généralement les deux types de produits : synthétique et d’origine animale.

Alors dans tous les cas, les sociétés ne sont pas vegan. Elles sont pour l’instant peu engagées dans une démarche de ce type.

En comparaison, dans les cosmétiques des marques telles que Ecotools ou Bary M communiquent largement sur ce point, prenant de réels engagements.

Attention cependant au risque de greenwashing…

ecotools cosmetique ecologique cruelty free pinceaux vegan
Engagements d’Ecotools

barry m be cruelty free cosmetique
Engagement de Barry M

 

Des pinceaux made in France

De plus, je me suis également mise à les trier suivant un critère qui importe : l’origine géographique de la société.

Parmi mes pinceaux, seule la marque Daler-Rowner n’est pas française, mais britannique.

L’offre française est nombreuse et cela fait plaisir de les soutenir. Petit voyage au travers de la France des pinceaux :

  • Les sociétés Max Sauer (qui commercialise les marques Raphaël et Isabey) et Bullier (pour la marque Léonard) sont situées à Saint-Brieuc. La raison historique à la présence dans cette ville bretonne de deux pinceliers est à découvrir dans cet article du Télégramme.
  • La société Manet se trouve, quant à elle, à Caen.

Un peu de lecture pour des pinceaux vegan


Pour continuer sur le sujet, je vous recommande l’article de Diane Rousseau qui donne des conseils pour réaliser un art vegan.

Pour mémoire, je n’utilise pas que des pinceaux avec des poils, mais également d’autres outils (couteaux, galet sculpteur etc). Je les avais tous présentés ici.

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[insolite] Peindre avec du film étirable

peindre avec du film étirable alfapac abstrait liquitex jaune bleu basics

Il existe mille façons de peindre. Alors aujourd’hui, je montre comment peindre avec du film étirable.

Il n’y a pas que les pinceaux dans la vie !

L’art peut s’exprimer sans matériel prédéfini. Expérimenter fait partie du jeu créatif et j’adore ça !

Cet été, j’ai peint plusieurs toiles abstraites en me servant du film alimentaire. Étonnant, non ?

Je montre dans cet article comment procéder.

Comment peindre avec du film étirable

Tout d’abord, j’ai commencé par peindre le fond. Je ne détaille pas cette partie, mais j’ai réalisé cela assez rapidement, avec un spalter large.

Etape 1 – disposer le medium et la peinture

Une fois que c’est sec, j’étale de la pâte à texture (modeling paste). J’utilise ce medium pour garder la matière, créer du volume sur mes tableaux.

L’aspect est blanc. Cela s’étale un peu comme du nutella.

tableau modeling paste pate à texture relief peinture acryique

Le modeling paste peut être utilisé soit au préalable pour créer le relief, puis être peint ;  soit être mélangé directement à la peinture. Ici, j’ai choisi cette seconde option.

Alors, je pose les couleurs. Je reste dans les tonalités choisies pour le fond, soit du bleu et du jaune.

Je connais comment réagissent les couleurs entre elles, cela me permet de doser les quantités de peintures. Par exemple, vous voyez beaucoup de couleur ‘bronze’, mais cette couleur est transparente, elle se mélange bien avec les autres et me permet d’assurer la transition entre les couleurs.

peinture acrylique elize pigmentropie jaune bleu

Etape 2 – peindre avec du film étirable

C’est le moment où je sors mon rouleau de film alimentaire et je recouvre la toile. Et hop petite pub pour Alfapac.

film alimentaire peindre peinture acrylique pigmentropie

Ensuite, j’appuie et malaxe pour étaler la peinture avec les doigts. La sensation est assez agréable.

peinture peindre avec du film alimentaire film etirable peinture acrylique elize pigmentropie

Pour favoriser les mélanges, je fais tourner le papier. Je le soulève et le repose en décalé. Je crée aussi des bosses, qui en se retirant ressemblent à des épines dorsales.

peinture peindre avec du film étirable film alimentaire peinture acrylique elize pigmentropie bleu jaune

On pourrait penser que le papier alimentaire garantit de garder les mains propres. Mais après avoir soulevé et repositionné plusieurs fois le film étirable, j’en ai un peu partout sur les doigts (et je ne peux plus vraiment prendre de photos).

Etape 3 – laisser sécher, finaliser

Il faut laisser sécher au moins 24 heures, pour être certain que toute l’épaisseur de medium est sèche.

peinture abstraite film etirable alimentaire peinture peindre technique

En gros plan, voici ce que donne le résultat.

peinture abstraite film etirable alimentaire peinture peindre technique detail relief

Après, je reviens travailler sur cette base. Je trouvais que les couleurs manquaient de profondeur, qu’elles n’étaient pas assez contrastées.

Quelles techniques de peinture insolites as-tu expérimenté ?


Si tu souhaites découvrir d’autres processus de création, viens par ici, tu découvriras que j’expérimente sans cesse de nouvelles manières de créer.

Par exemple, j’ai peint à 4 mains avec Marina Le Floch, ou bien encore, je fais de la peinture marbrée avec mes filles.


Mes peintures sont en vente, n’hésite pas à y faire un petit tour.